Limitation des déplacements, confinement, absence de touristes, télétravail, incertitudes économiques : vous avez expérimenté au moins une de ces situations en 2020. À l’échelle mondiale comme nationale, tous les secteurs d’activités ont été impactés par la crise sanitaire. Quelles sont les 5 conséquences de la crise sur le secteur immobilier ? En ce dernier trimestre de l’année, il est judicieux de faire un état des lieux.
1. Les difficultés de la location de courte durée et de l’immobilier professionnel
La crise sanitaire a entrainé une baisse significative du nombre de visiteurs étrangers (voyages de loisirs ou professionnels) dans les grandes agglomérations françaises. Ce constat est également valable dans les grandes villes européennes.
Le modèle économique du Airbnb, de location saisonnière et de courte durée d’appartements meublés, a périclité du fait de l’absence du flux habituel de clients. Conséquences : nombre de propriétaires ont choisi de repositionner leur bien sur le marché classique.
Du côté de l’immobilier professionnel, les incertitudes sur l’évolution de la situation sanitaire, mais aussi le télétravail, même pratiqué partiellement, incitent encore certaines d’entreprises à suspendre leurs ambitions d’agrandissements de bureaux. Au premier semestre 2020, la ville de Nantes accuse environ 40 % de chute de son marché de l’immobilier de bureaux, en comparaison à 2019.
2. L’essor de la location longue durée
À Paris, il suffit d’analyser, les mois de juin et juillet 2020 en les en comparant à ceux de 2019, pour constater une hausse de 64 % des offres de biens de location longue durée. Ces augmentations de type de location, bien que plus modestes en province, se remarquent, cette année, également à Nice et Bordeaux, Rennes ou Nantes.
3. Précarisation de la solvabilité des emprunteurs
Malgré la crise financière, les prix des logements anciens à Paris et dans la plupart des grandes villes progressent. À la fin du confinement, les projets immobiliers en attente ont pu se concrétiser pour les acheteurs et les vendeurs. Cependant, bien que les taux d’emprunt restent bas, les banques limitent les crédits. La crise sanitaire du Covid-19, avec les mesures de chômage partiel et les perspectives de licenciement, a amoindri la situation financière d’individus dans la vie active. Cette diminution de revenu, les éloigne, de ce fait, de la réalisation d’un emprunt immobilier. Le chômage qui atteignait environ 8 % en 2019 devrait s’établir à 11 % le premier semestre 2021. Il est certain que le besoin locatif demeure. Et si une partie de la population ne peut pas se positionner sur l’achat, la nécessité de se loger les orientera vers de la location.
4. Le développement de logiciel immobilier de gestion locative
Dans une période de crise, les outils offrant un support dans la gestion locative sont très appréciables. Non seulement pour être informé et conseillé, mais aussi pour se libérer du stress inhérent à la situation.
5. L’immobilier, une valeur refuge
La pierre est un placement sécurisé. En période de trouble et d’incertitude économique, c’est encore plus vrai. Tant que les taux d’intérêt seront attractifs, le marché immobilier a toutes les chances de rester fiable et stable.
Même si quelques effets ponctuels de correction et d’ajustement sont à prévoir.