Une location saisonnière peut présenter certains pièges. Avec les vacances d’été qui approchent et un contexte sanitaire qui rend imprévisible le secteur hôtelier, beaucoup d’entre vous envisagent la location de vacances, aussi appelée location saisonnière.
Il s’agit de louer un bien immobilier meublé (chambre, appartement, maison) pour une durée inférieure à 90 jours, que ce soit via une agence immobilière ou directement auprès d’un particulier.
Mais comment faire pour éviter les mauvaises surprises qui risquent de vous gâcher les vacances, voire vos économies ?
Vérifier les lieux avant toute décision
La règle d’or est de s’y prendre à temps, surtout à notre époque. Pour faire simple, si vous louez une villa en bord de mer à la dernière minute, soit vous aurez eu la chance incroyable de profiter d’un désistement, soit vous foncez droit dans un piège.
Avant de prendre votre décision, vous devez analyser l’annonce de location, repérer les formules suspectes, inspecter les photos pour essayer de comprendre si elles occultent volontairement quelque chose.
Ensuite, il est indispensable de prendre contact avec le propriétaire, ou l’agence, et d’exiger les photos les plus récentes ainsi qu’un descriptif (ou mieux, un plan) des lieux, avec mesures exactes. C’est de cette façon que vous parviendrez à identifier certains pièges de la location saisonnière et ainsi à prendre un e décision éclairée.
Si vous obtenez l’adresse, vérifiez sur Internet si l’endroit semble correct :
- Appréciations de commerces aux alentours (hôtels, maisons d’hôte, restaurants)
- Présence de nuisances sonores (boîte de nuit, autoroute, usine)
- Etat des bâtiments, des routes
- Si vous voyagez sans voiture, présence de transports en commun
Vous devez disposer d’un maximum d’éléments fiables avant de vous lancer dans l’aventure de la location saisonnière.
Si possible, obtenez un contrat de location saisonnière
Il faut savoir que huit locations saisonnières sur dix sont réalisées entre particuliers. Il est donc probable que cela puisse vous concerner, ou vous intéresser pour négocier un tarif plus bas. Le problème est que cette pratique n’est pas vraiment réglementée : aucun contrat n’est exigé, un simple échange de courrier peut faire acte de « contrat ».
Si le propriétaire ne propose pas de contrat, vous devez exiger de faire figurer certains éléments par écrit dans l’échange de courrier. Les éléments les plus importants sont, bien entendu, le tarif, la durée de location, mais aussi l’état des lieux. Le locataire doit connaître et approuver l’état des lieux avant d’entrer dans le bien.
Ainsi, il pourra se prémunir contre toute accusation de dégradation dont il n’est pas responsable.
De même, l’échange devrait contenir les informations précises décrivant le bien loué. Ainsi, dans le cas où le bien ne serait pas conforme à la description, le locataire peut porter plainte. Pour ce faire, il existe plusieurs possibilités :
- Règlement à l’amiable (toujours essayer en premier)
- Si le loueur y adhère : son syndicat professionnel
- S’il vous a mis en relation : l’Office de Tourisme local
- Associations de consommateurs locales
- Direction départementale de protection des populations
- Procureur de la République
Les possibilités sont nombreuses, mais tout dépendra des précautions que vous aurez prises avant de passer un quelconque accord.
Vérifiez les conditions financières
Si un propriétaire peut demander n’importe quel prix pour la location saisonnière, c’est à vous de comparer et de faire jouer la concurrence. Il peut également exiger certaines dispositions financières pour se protéger :
- Un acompte : pour les professionnels le maximum est de 25%, nous vous recommandons d’exiger le même plafond de la part des particuliers. Attention, l’acompte est synonyme d’engagement, si vous vous désistez vous devez tout payer.
- Des arrhes : même plafond que pour l’acompte mais en cas de désistement vous ne perdez que ces arrhes. Mieux, si c’est le propriétaire qui se désiste, il doit vous en rembourser le double.
- Une caution : pour se prémunir contre d’éventuelles dégradations de votre part.
A nouveau, nous vous conseillons de tout mettre par écrit. Si possible, exigez un mini-contrat : simple document reprenant tous les points sensibles et signés par les deux parties, en deux exemplaires.