On a beaucoup entendu parler des zones inondables lors de catastrophes comme celle de la Faute sur Mer ou des inondations de Carpentras. Plus récemment, dans les contreforts des Alpes dans l’arrière pays niçois, une petite vallée a été coupée du monde pendant plusieurs jours suite à une crue.
Qu’il s’agisse de la proximité de la mer ou bien d’un cours d’eau qui peut être en crue à certaines saisons, les zones inondables ont pris au dépourvu de nombreux habitants qui perdent beaucoup, et voient la valeur de leur logement s’effondrer.
Voici les précautions et les vérifications à faire avant de signer pour une maison.
Acheter sur le littoral : la nature du risque des zones inondables
En cas de crue et de fortes marées, ces zones peuvent être des territoires envahis par les eaux. Mais cette classification de zone inondable n’est pas une fatalité et les mesures engagées et l’évolution de la topographie, peuvent réduire, voire faire disparaitre le risque pour les habitations présentes sur la zone.
La première des choses est que l’acheteur potentiel doit être informé de l’existence du risque, pour s’assurer qu’il achète en toute connaissance de cause. Dans le cas contraire, ce serait un vice caché majeur, qui pourrait remettre en cause l’acte de vente lui-même. Il faut savoir que 10% des biens immobiliers sont situés en zone inondable, ce qui est un taux assez élevé.
Au moment de la signature d’un compromis de vente, le vendeur doit remettre un certain nombre de diagnostics, dont celui des risques naturels. Il se nomme ESRIS, état des risques naturels. La zone inondable éventuelle doit être indiquée et justifie d’un prix de vente inferieur au prix de marché.
La zone inondable : un risque classifié dans la législation
Il existe différentes catégories de zones inondables: les zones bleu, qui matérialisent un risque moyen, et les zones jaune, orange et rouge, qui représentent une gradation du risque.
Il est essentiel de demander un maximum de détails, et d’historique concernant le risque et les incidents qui se sont produits: le vendeur, l’agent immobilier, voire la commune peuvent apporter des détails très utiles. Il peut exister des signes et stigmates qui peuvent également renseigner les acheteurs : fissures, infiltrations ou humidité présente dans les caves et les rez-de-chaussée.
La mairie de la commune est en mesure le cas échéant de fournir un plan des zones inondables de la commune, ce qui permet de vérifier que l’on est bien renseigné.
Prendre le risque d’investir en zone inondable ou pas ?
Si l’on n’a pas observé d’inondation lors des dernières crues de la rivière, ou lors de tempêtes et grandes marées, et ce depuis plusieurs décennies, il est probable que le risque devienne très faible.
En effet, les rivières peuvent changer de lit et des zones précédemment très dangereuses peuvent se montrer aujourd’hui plus calmes. Il faut avoir à l’esprit que certains assureurs refuseront de contractualiser une couverture pour un logement en zones inondable rouge. Il faut en avoir conscience avant de signer.
Les classifications des zones inondables peuvent être amenées à évoluer en fonction des incidents et catastrophe naturelle se produisant, cette évolution s’analysant à long terme. Le choix d’acheter au sein d’une logement en zone inondable reste un prise de risque significative, mais c’est un calcul qu’il faut savamment étudier, car on pourra bénéficier d’un prix de vente très attractif en contrepartie.