Depuis quelques mois, les prix de l’immobilier enregistrent une nouvelle flambée. Si ce sont évidemment les grandes métropoles françaises qui sont les principales concernées par l’emballement du prix du mètre carré, l’ancien dans les villes moyennes l’est également de plus en plus. Pourquoi le prix de l’immobilier s’inscrit-il dans une spirale haussière ? Quelles sont les villes françaises en forte hausse ? Quelles sont celles qui sont à la traîne ?
Pourquoi le prix du mètre carré continue-t-il de grimper dans les grandes villes ?
Selon le site logetoi.fr, le prix moyen du mètre carré pour un logement ancien dans les plus grandes villes s’élève à 3596 € le mètre carré, soit une hausse atteignant 3,5 % depuis le début de l’année sur l’ensemble du territoire français.
En effet, si le premier semestre 2018 pouvait laisser craindre un ralentissement du marché, la seconde partie de l’année a démontré qu’il n’en était rien avec une hausse des transactions immobilières. Cette augmentation de la demande dans les grandes villes françaises se confirme en 2019. Pourtant, le marché est annoncé par tous les spécialistes comme étant moins dynamique. Il s’agit là d’une contradiction qui s’explique par plusieurs faits :
- une progression soutenue des transactions mais qui concerne principalement les grandes villes ;
- une vive concurrence dans le secteur bancaire qui a amené les taux d’intérêt des crédits immobiliers à un niveau extrêmement bas. En effet, alors qu’en février 2018 ils étaient de 1,40 % hors toute assurance, ils n’étaient en moyenne plus que de 1,21 % en juillet 2019. Cette tendance baissière devrait d’ailleurs se poursuivre jusqu’à l’année prochaine, mais évidemment dans des proportions bien moindres, les marges de manœuvre des banques étant fortement réduites ;
- une baisse rapide du montant des apports personnels exigés par les différents établissements bancaires soucieux de séduire les primo-accédants ;
- une inflation qui repart à la hausse. Si celle-ci se maintient entre 2,1 % et 2,3 % pendant les 20 prochaines années, une mensualité de 900 € ne vaudra plus au terme du prêt bancaire que les deux tiers de ce qu’elle coûte aujourd’hui. En clair, l’inflation permet aux ménages d’augmenter leur patrimoine.
De fait, cette conjoncture favorable aux particuliers les incite à investir dans la pierre ou à devenir propriétaire de leur logement. La demande se concentre toutefois dans les grandes agglomérations qui, à l’image de Paris, sont souvent des zones tendues, induisant mécaniquement une hausse du prix du mètre carré.
Flambée de l’immobilier : le top 10 des agglomérations métropolitaines
Dès lors que l’on parle de flambée des prix de l’ancien, on pense à de grandes métropoles comme Paris ou encore Strasbourg. Celles-ci connaissent effectivement pour la plupart d’entre elles une hausse du prix du mètre carré. Ce ne sont toutefois pas celles dans lesquelles les prix de l’immobilier se sont proportionnellement le plus emballés.
En effet, sur les douze derniers mois, la plus forte hausse sur le plan national a été enregistrée par Cherbourg dans la Manche (Normandie) avec +11,6 %, juste devant Roubaix (Hauts-de-France) avec +11,5% et Rennes (Bretagne) avec +11,2 %.
Le top 10 des villes françaises s’établit ainsi :
- Cherbourg :11,6 % ;
- Roubaix : 11,5 % ;
- Rennes : 11,2 % ;
- Villeneuve-dAsq et Avignon : 11,1 % ;
- Tourcoing : 10,8 % ;
- Brest : 10,6 % ;
- La Rochelle : 10,1 % ;
- Colmar : 9,8 % ;
- Saint-Denis : 9,1 %.
Bien que Cherbourg enregistre la plus forte progression, avec 1886 € le mètre carré, cela reste toutefois très en deçà de Paris, de Nantes ou encore de Rennes. En effet, à titre de comparaison, il faut débourser en moyenne 3500 €/m² dans la capitale bretonne, 3704 €/m² à La Rochelle et 9869 €/m² à Paris.
Enfin, soulignons que cette envolée des prix ne profite pas à toutes les grandes villes puisque Lyon ou Bordeaux connaissent un tassement de prix.